jeudi 30 avril 2009

Un tiers des Français associent les Juifs au pouvoir de l'argent

"Youssouf Fofana, était convaincu que les Juifs sont "bourrés de thunes""

A l'occasion de l'ouverture à Paris du procès des membres de "la bande des barbares" accusés d'avoir séquestré, supplicié et assassiné Ilan Halimi et dont le chef, Youssouf Fofana, était convaincu que les Juifs sont "bourrés de thunes", il convient de rappeler qu'environ un tiers des Français partagent le préjugé antisémite associant les Juifs à l'argent et à la finance. ("Depuis le printemps 2005, Fofana a l'idée d'enlever des Juifs, parce qu'ils sont "bourrés de thunes", "qu'ils sont solidaires entre eux" et "qu'ils payent".*)

Un sondage effectué à la demande de l'Anti-Defamation League (ADL) par First International Resources, LLC, et Taylor Nelson Sofres entre le 1er décembre 2008 et le 13 janvier 2009 a révélé que :

- 33% des Français (contre 28% en 2007 et 25% en 2006) estiment qu’il est "probablement vrai" que "les Juifs ont trop de pouvoir dans le monde des affaires";

- 27% (contre 28% en 2007 et 24% 2006) qu’il est "probablement vrai" que "les Juifs ont trop de pouvoir sur les marchés financiers économiques";

- 15% (le niveau le plus bas dans les sept pays recensés - la moyenne étant de 31%) pensent que les Juifs sont responsables de la crise financière mondiale.

70% des Français n'entérinent pas ces préjugés antisémites

Il faut évidemment se réjouir que 70% des Français n'entérinent pas ces préjugés antisémites, mais il faut néanmoins souligner qu'Youssouf Fofana et sa "la bande des barbares" sont loin d'être les seules personnes en France à penser que les Juifs sont "bourrés de thunes" et pire encore - qu'ils sont "bourrés" de pouvoir.

L'étude a malheureusement révélé la persistance de préjugés antisémites multiséculaires chez des millions d’Européens.

* Fofana et le "gang des barbares" jugés à Paris, Le Figaro
- ADL: nouvelle étude sur l'antisémitisme en Europe
- ADL Survey in Seven European Countries Finds Anti-Semitic Attitudes Steady; 31 Percent Blame Jews for Financial Crisis

mercredi 29 avril 2009

Voeux chaleureux du Président Obama pour le 61e anniversaire d'Israël

"Les Etats-Unis ont été le premier pays à reconnaître Israël en 1948, quelques minutes seulement après la proclamation de son indépendance. Et les liens privilégiés d'amitié entre les Etats-Unis et Israël sont aujourd'hui plus forts que jamais."

"Les liens entre les Etats-Unis et Israël sont "plus forts que jamais", tandis que les deux nations poursuivent leurs efforts de paix, a déclaré le président américain Barack Obama en l'honneur du 61e anniversaire de l'Etat d'Israël.

"Au nom du peuple des Etats-Unis, le président Obama félicite le peuple et le gouvernement d'Israël à l'occasion de sa 61e anniversaire d'indépendance", lisait la déclaration officielle publiée mardi par la Maison Blanche.

"Les Etats-Unis ont été le premier pays à reconnaître Israël en 1948, quelques minutes seulement après la proclamation de son indépendance. Et les liens privilégiés d'amitié entre les Etats-Unis et Israël sont aujourd'hui plus forts que jamais."

"Le président est très heureux à l'idée de travailler en collaboration avec Israël vers des objectifs communs, y compris la conclusion d'une paix globale au Proche-Orient - garantie de la sécurité d'Israël ainsi que du renforcement de nos relations bilatérales, dans les mois et les années à venir."

Obama accueillera le président Shimon Peres la semaine prochaine à Washington. Peres sera, par ailleurs, le premier dirigeant israélien à rencontrer sur place le nouveau locataire de la Maison Blanche. Binyamin Netanyahou a, en effet, repoussé leur rencontre à mi-mai."

Source: Jerusalem Post

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Iran arms ship bound for Gaza downed near Sudan (Collaboration entre les Etats-Unis et Israël: les forces américaines et israéliennes coulent un bateau chargé d'armement en provenance de l'Iran destiné aux terroristes du Hamas)

Obama and Wiesel remember Holocaust victims and rescuers

Seder à la Maison Blanche (2009)

Ilan Halimi, "la déraison de sa mort"

"Qui est notre ami ? Qui est notre ennemi ? On ne sait pas au juste ... C'est à ne plus s'y reconnaître."

Ilan Halimi
11 octobre 1982 - 13 février 2006

"J'écris ces lignes après la mort, atroce, d'Ilan Halimi. De ce garçon, je ne sais rien, sinon la déraison de sa mort et cela me suffit."

"Pendant quelques jours pourtant, j'ai senti l'horreur s'emparer des gens autour de moi. Cette horreur n'était pas assimilable à celle qu'un fait divers effroyable eût amplement suffi à répandre autour de lui. Elle était autre. Elle était particulièrement étouffante, invivable."

"Il n'y a pas de mots qui, mieux que ceux que Vladimir Jankélévitch nous livrait voici plus de vingt-cinq ans, puissent dire ce que je ressens au seuil de ces pages:

"Nous vivons dans le bourbier de la confusion et le renversement vertigineux des récitations et des radotages politiques. Qui est notre ami ? Qui est notre ennemi ? On ne sait pas au juste ... C'est à ne plus s'y reconnaître. Comment ne serions-nous pas désemparés, isolés, en proie souvent au désespoir, blessés dans nos convictions les plus intimes et celles que nous pensions les plus incontestables ?""

Adrien Barrot, Si c'est un Juif. Réflexions sur la mort d'Ilan Halimi, Michalon, 2007, pp. 10, 11, 17.

Fofana et le "gang des barbares" jugés à Paris, Le Figaro

mardi 28 avril 2009

La contribution historique des chrétiens à la renaissance d'Israël, Abbé Alain René Arbez

"Le sionisme réclame de nombreux juifs nobles comme organisateurs. Mais peu réalisent que les trois hommes qui rendirent possible cette politique étaient chrétiens : Wilson, Balfour et Lloyd George". (Révérend Norman Maclean)

Israël, contrairement à ce que certains médias essayent de faire croire, ne manque pas d'amis.

Texte repris du site upjf.org

"Les contributions de l’abbé Arbez sont bien connues de nos visiteurs et ne sont jamais oiseuses. J’ai particulièrement apprécié celle-ci parce qu’elle traite d’un sujet qui est au coeur de mes recherches historiques et théologiques de ces dernières décennies : la communauté de destins du judaïsme et du christianisme. Je l’ai équipée de références destinées à celles et ceux qui veulent en savoir davantage sur ce phénomène, qui remonte à plusieurs siècles et s’est intensifié avec le retour des Juifs dans leur ancienne patrie. La ferveur de ces zélateurs d’Israël, parfois excessive, voire importune, mais qui a au moins le mérite de la sincérité, leur a valu l’étiquette de "sionistes chrétiens", titre de gloire pour les uns, insulte pour les autres." (Menahem Macina).

"A la manière d’Ahmadinejad, certains cherchent à faire croire à l’opinion désinformée que l’Etat d’Israël, apparu en 1948 sur la scène des nations modernes, ne serait qu’une arbitraire compensation coloniale de la Shoah. Or, si l’on observe les faits, la renaissance nationale d'Israël est la conséquence logique d'un processus qui vient de loin dans l'extraordinaire histoire du peuple juif, mais c’est un événement dans lequel les chrétiens sont aussi impliqués.

Le cardinal Christophe Schönborn*, archevêque de Vienne, écrivait en 1998 :

"C'est un fait, aussi bien pour la foi juive que pour la foi chrétienne, qu'il y a eu, une fois et une seule, dans l'histoire de l'humanité, un pays bien déterminé, dont Dieu a pris possession pour toujours comme étant Son héritage (1 S 26, 19), Son pays (Jr 2, 7), et qu'Il a confié au peuple élu par Lui, Israël, comme étant Son propre peuple (Dt 1, 36). On ne peut guère mettre en doute que la fondation de l'Etat d'Israël soit liée à la promesse biblique de la terre."

Des chrétiens de toutes les Eglises ont effectivement joué un rôle majeur dans l'affirmation publique de la légitimité d'Israël. La Bible hébraïque étant aussi Ecriture sainte chez les chrétiens, il est assez logique que ceux-ci aient pris au sérieux ce qu'ils lisaient dans leur texte sacré. Depuis St Irénée de Lyon, ou Méliton de Sardes, des courants spirituels espérant la restauration d’Israël se sont exprimés à travers les siècles au sein du christianisme.

Les espoirs chrétiens de la réappropriation d'Eretz Israel par les juifs se sont clairement manifestés dans les différentes dénominations ecclésiales. On peut dire que le sionisme chrétien [1], à mi-chemin entre les fondements spirituels et leurs conséquences politiques, a préparé et relayé une part significative du sionisme juif. L’exemple de l’évêque tchèque Comenius [2] en est une illustration parmi bien d’autres.

Au XIXe siècle, en France, on retrouve ces idées dans la très académique Revue Biblique (catholique), ainsi que dans le renouveau évangélique en Angleterre, qui, avec John Darby, donne une place importante au retour du peuple juif en terre d'Israël.

Henri Dunant, fondateur de la Convention de Genève et de la Croix-Rouge, constitue la Société Nationale Universelle pour le renouvellement de l'Orient. C'est ce climat consensuel chez des chrétiens influents que rencontre Theodore Herzl lorsqu'il entame sa campagne finale en faveur de l’aboutissement d'un Etat juif.

En 1917, c'est la Déclaration Balfour. D'où cette affirmation du Révérend Norman Maclean :

"Le sionisme réclame de nombreux juifs nobles comme organisateurs. Mais peu réalisent que les trois hommes qui rendirent possible cette politique étaient chrétiens : Wilson, Balfour et Lloyd George".

A Rome, en 1926, est lancée une association catholique des Amis d'Israël, fondée par le général des chanoines de Sainte-Croix. Elle compte bientôt dans ses rangs 19 cardinaux, 278 évêques et 3000 prêtres du monde entier [3]. En 1947, l’archevêque catholique de Beyrouth, Mgr Ignace Moubarak, écrit à l’ONU :

"Historiquement, il est indéniable que la Palestine a été la patrie des juifs et des premiers chrétiens".

En 1948, comme Claudel, Maritain réaffirme avec force la légitimité d’Israël [4]:

"Ce que Dieu a donné une fois est donné pour toujours. Ce don de la terre de Canaan aux tribus d'Israël est matière de foi pour les chrétiens comme pour les juifs!"

Après la tragédie de la Shoah, la rencontre de Seelisberg, en Suisse, a été décisive [5]. Elle prépare directement les prises de position du concile Vatican II, avec Nostra Aetate, ainsi que les futures déclarations protestantes.

Comme le rappelait le pape Jean-Paul II à Mayence en 1980 [6] : "l’alliance avec Israël n’a jamais été abolie !" Et lors de sa visite à la synagogue de Rome en 1986 : "les juifs sont les frères aînés des chrétiens, et le lien entre judaïsme et christianisme est intrinsèque"."

© Abbé Alain René Arbez, Genève.
Délégué aux relations avec le judaïsme
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Notes de Menahem Macina

[1] Voir : Paul Giniewski, "Le retour à Sion : Un rêve bi-millénaire" ; Dr Ali Menjour, "Sionisme chrétien: Darby et le pré-millénarisme chrétien" ; Martin Janecek, "Le Millenium et le Sionisme chrétien" ; Michaël Perko, " 'Jérusalem en esclavage' : Chrétiens, Bible, et époque actuelle, la politique israélo-palestinienne " ; etc.
[2] P. Giniewski, art. cité ci-dessus, écrit à propos de ce grand humaniste du XVIIe s. :
"En 1642, il propose, dans "Voie de la lumière", une série de recettes pour un monde meilleur : une langue, des écoles et une littérature internationales. Ses innovations devaient amener "la destruction des royaumes de l’Obscurité et la victoire de la Lumière et de la Vérité". La révolution universelle devait comprendre aussi la restauration des Juifs et l’institution d’une foi, venant de Sion, que tous les peuples de la terre embrasseront. Le même Comenius publiait en 1648 un roman de politique-fiction, où la Jérusalem restaurée et régénérée par le peuple juif est décrite cinquante ans après le retour. C’est un pays modèle, qui a copié chez les autres peuples le meilleur de leur technique : "Nous ne dédaignons pas emprunter au dehors ce qui est bon (…). Comme il se doit, dans une vraie république, nous prenons un soin particulier des jeunes (…) Une descendance plus belle et plus talentueuse s’est levée parmi nous depuis notre restauration"."
[3] Voir : Menahem Macina, "
Amis d'Israël : un «nouveau regard» en avance sur son temps"
[4] Cité d’après Jacques Maritain, Oeuvres complètes, Ed. Saint Paul, Paris, 1985, volume 10, pp. 651-652.
[5] Voir l’excursus 3, intitulé "La conférence de Seelisberg (1947)", de mon article "
Préhistoire de la "Déclaration sur les Juifs" (Nostra Aetate § 4)".
[6] Voir mon article : "
Caducité ou irrévocabilité de la 1ère Alliance dans le Nouveau Testament ? La formule de Mayence", paru dans la revue catholique Istina XLI (1996), Paris, pp. 347-400.

* "We sinners of the past are called to become the allies of the future and stand faithfully by our Jewish friends." Archbishop of Vienna, Cardinal Christoph Schönborn (ECI calls for EU action against Iran on Holocaust)

Négationnisme palestinien: L’Etat juif, c’est comme les chambres à gaz, ça n’a jamais existé, Macina

Le Parlement européen, qui a accueilli avec ferveur le 4 février Mahmoud Abbas, ne susurrera pas la moindre protestation. Mahmoud Abbas avait alors déclaré, ce qui lui a valu d'être "applaudi debout par les eurodéputés et salué comme un homme "ayant acquis beaucoup de crédibilité au niveau international" par Hans-Gert Poettering, le président de l’assemblée" : "Il faut arrêter de coopérer avec Israël en tant que pays qui se place au dessus des lois, et interroger les leaders israéliens qui oeuvrent en dehors de tout cadre juridique" et "... une guerre folle menée contre notre peuple sans armes qui résistait dans la bande de Gaza." Rien de nouveau sous le soleil!

Texte repris du site upjf.org

"La chose ne devrait pas surprendre, venant d'un dirigeant politique dont le passé négationniste est avéré. Rappelons, en effet, qu'il a soutenu, "en 1980, au Collège oriental de Moscou, une thèse de doctorat sur les "relations secrètes entre le mouvement sioniste et les dirigeants de l’Allemagne nazie". [...] Il y soutient [...] que des dirigeants du mouvement sioniste ont collaboré avec les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale pour augmenter le nombre de victimes juives et ainsi pousser la communauté internationale à soutenir la création de l’État d’Israël." [*]. (Menahem Macina).
[*] Citation extraite du site de Radio Canada.

Les Palestiniens n’ont pas encore d’Etat, mais ils entendent dicter à un peuple qui, lui, en a un, la manière dont il doit se désigner.

Je n’invente rien. C’est Monsieur Mahmoud Abbas lui-même, le dirigeant "modéré" des Palestiniens, qui le dit, à propos de l’Etat d’Israël, avec lequel il est censé devoir coexister.
A en croire Le Nouvel Observateur, au cours d’une allocution prononcée à Ramallah, le 27 avril, le président palestinien aurait réagi à l’exigence de Benjamin Netanyahu d’une reconnaissance, par l'Autorité palestinienne, du caractère juif de l'Etat hébreu, par ces mots :
"Etat juif, c'est quoi ça ? Vous pouvez vous faire appeler comme ça vous plaît, mais moi je ne l'accepte pas et je le dis publiquement".

Or donc, Monsieur Abbas supporte (à la rigueur) que l’on parle d’Israël et d’Israéliens, mais, nous voilà prévenus, il ne considérera jamais cet Etat comme "juif".

En bonne logique, on devrait s’attendre à ce qu’il s’abstienne ostensiblement de parler d’Etat français, allemand, italien, etc. Seules seraient donc décentes, à ses yeux, les appellations d’"Etat de France", "Etat d’Allemagne", "Etat d’Italie", etc.

Pour autant que je sache, personne n’est choqué d’entendre parler des Français, des Allemands, des Italiens, etc. En effet, il est notoire que les citoyens d’un pays sont désignés par l’épithète correspondant au nom de leur patrie. C’est d’ailleurs un usage multimillénaire et universel.
Pourquoi, dans ces conditions, les Juifs, dont Israël est l’Etat, seraient-ils les seuls citoyens au monde à n’avoir point le droit de donner à leur Etat le nom du peuple qu’ensemble, ils constituent?

Il faut se souvenir que, depuis qu’ils sont dispersés dans le monde, les descendants des tribus issues d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, sont appelés "Juifs". L’étymologie de ce nom le prouve sans l’ombre d’un doute. Il a été formé d’après le nom du territoire géographique où vivait le peuple hébreu, et qui fut appelé romains Iudaea (Judée) par les conquérants romains. Des milliers de textes anciens attestent les termes Iudaea et Iudaei, eux-mêmes traduits littéralement de l’hébreu "Yehudah" (Judée) et "Yehudim" (Juifs).

Même après leur émancipation par la Révolution française, on continua d’appeler "Juifs" les descendants de ce peuple.

Passons rapidement sur le tragique témoignage de l’étoile, frappée du mot Iude – Juif, que les membres de ce peuple de "sous-hommes" devaient coudre sur leurs vêtements, durant l’occupation nazie de l’Europe.

Enfin, suprême ironie de situation, de nos jours, la "rue palestinienne" n’utilise que rarement le terme d’"Israéliens" pour désigner les citoyens de l’Etat "usurpateur" de la Palestine, mais celui de "Yahoud", nom collectif arabe qui signifie précisément "Juif". Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter les radios arabes, ou d’entendre, dans les territoires dits "occupés", le ton ironique, méprisant, ou rageur, sur lequel est éructé ce terme honni.

La haine et la rancœur que nourrissent les musulmans envers les Juifs, sont d’autant plus inexpiables qu’elles figurent en lettres de feu dans le livre le plus sacré et le plus normatif de l’islam, le Coran.

Si Mahomet fut prophète, c’est par la lucidité supranaturelle de sa perception des Juifs. Il les a trop fréquentés, dans son désir ardent de leur faire accepter la soumission musulmane, sa prédication s’est trop brisée contre le mur de bronze de leur foi indéfectible, pour qu’il ait pu nourrir quelque illusion à leur propos. Ayant réalisé que ce peuple n’abjurerait jamais ses croyances ; qu’il resterait irréductible jusqu’à la fin des temps ; qu’il constituerait le seul obstacle insurmontable face à son rêve d’hégémonie mondiale de l’islam ; il l’anathématisa et lui prédisit non seulement le massacre, mais les flammes de l’enfer.

Sachant que, pour les musulmans fondamentalistes, le Coran est la Parole de Dieu qui s’accomplit à la lettre, et que la religion juive y est décrite comme le type même de la mauvaise et fausse croyance, il ne faut pas s’étonner de la haine sacrée qu’elle inspire aux fidèles de l’islam. Véhiculé et amplifié par une tradition inlassablement prêchée dans les mosquées et omniprésente dans la culture musulmane, l’antisémitisme fait non seulement partie intégrante de la psyché des musulmans intégristes, mais elle a également contaminé les moins religieux d’entre eux, rendant inexpiable le conflit politique entre Israéliens et Palestiniens.

Mahmoud Abbas n’a rien d’un fanatique religieux. C’est un musulman éclairé et cultivé. Sa répulsion à l’idée même qu’Israël soit l’Etat des Juifs, n’en est que plus typique du caractère pathologique de ce nouvel/ancien négationnisme. Cette obsession mortifère est si profondément enkystée dans les profondeurs du subconscient - peuplé d’archétypes obscurantistes nés en Arabie au septième siècle de notre ère – d’une grande partie du monde musulman, qu’elle empêche ceux qui en sont atteints de voir autre chose que des descendants d’Occidentaux prédateurs, dans ces Juifs venus faire revivre leur patrie d’antan qui a eu l’infortune de devenir "terre d’islam". On sait, en effet, que les "infidèles" qui ont eu l’audace de prendre possession ne serait-ce que d’une parcelle du "dar al islam" sont en butte à une guerre incessante, qui ne prendra fin qu’avec leur expulsion, ou leur extermination.

Telles sont les prémisses de la "solution à deux Etats", dont l’un a usurpé le nom biblique latinisé de "Palestinien" et revendique la terre et la capitale de l’autre, auquel il refuse même le droit de se donner le nom de "Juif"."

Menahem Macina © upjf.org

lundi 27 avril 2009

Commémoration de la conférence d'Evian 1938: un pardon qui sonne comme un avertissement

""À vendre les juifs qui les veut ? Personne !" titrait la presse nazie."

"Il aura fallu attendre plus de 70 ans, pour que soit commémorée à Évian cette fameuse conférence qui s'est tenue du 6 au 15 juillet 1938 dans les murs de l'hôtel Royal. Le sort des réfugiés juifs en dépendait, elle s'est clôturée sur un échec.

De nombreux parlementaires étrangers participant à la conférence sur le racisme à Genève (Durban II) étaient présents, hier, dans la petite synagogue aux côtés des représentants locaux dont le député-maire d'Évian, Marc Francina, et le président de la communauté israélite, Jean-Bernard Lemmel. Ils ont reconnu avec émotion l'énorme responsabilité de leur pays respectif et se sont insurgés contre le voile épais qui recouvre cette tragique page de l'histoire de la Shoah.

Juillet 1938, Franklin Roosevelt invite à Évian - Genève avait refusé d'accueillir cette rencontre - les représentants de toutes les nations du "monde libre" à s'engager pour le sauvetage des juifs victimes de la persécution nazie. Après l'annexion de l'Autriche, quelque 550.000 juifs sont soumis aux édits raciaux. Ils pouvaient alors encore quitter l'Allemagne, mais la question cruciale était de savoir où aller ? Proposition avait été faite à chaque pays d'accueillir
25.000 juifs. Elle a été déclinée par la plupart (lire ci-dessous). Même les 5.000 dollars en or offerts par la communauté juive de New York par juif accueilli n'ont pas infléchi leur position ! Le rendez-vous d'Évian s'est de fait retourné contre ceux qu'il devait sauver, donnant un blanc-seing à Hitler pour mettre en place sa solution finale. "À vendre les juifs qui les veut ? Personne !" titrait la presse nazie.

70 ans plus tard, les parlementaires des Pays-Bas, USA, Suisse, Australie, Suède, Irlande, Finlande, Allemagne et la France avec Georgina Dufoix ont demandé pardon au peuple juif.

Un pardon qui a pris une consonance particulière au regard des déclarations du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à la tribune de Durban II la veille. Propos condamnés avec véhémence : "ils appellent une réaction urgente et massive. Cet homme est habité par l'antisémitisme et, nous, nous savons à quoi mène l'antisémitisme" lançait l'ancienne ministre française de la Santé.

REPÈRES
PROPOSITIONS D'ACCUEIL FAITES EN 1938
La République dominicaine s'était illustrée à Évian, elle proposait d'accueillir jusqu'à 100.000 réfugiés. Le CIR (comité international pour les réfugiés) avait établi que l'offre était une manœuvre du président Trujillo pour remplacer la population noire par des juifs blancs. En clair : une véritable épuration ethnique ! Au final, 1.000 réfugiés y seront accueillis en 1940. Quelques juifs ont pu rejoindre l'Afrique, l'Amérique du Sud et des pays du Commonweath."


Source: article du 22/04/09 repris du site du Dauphiné Libéré

- Evian 1938 - Genève 2009, Tomas Sandell
- European Christians remember Evian 1938

Bébé "terroriste" du Hamas

Un certain Abu Ahmed a posté la photo de ce bébé sur le site des Brigades al-Qassam - celles-ci sont affiliées au Hamas.

Source: Elder of Ziyon (Depravity illustrated)

dimanche 26 avril 2009

Omar Barghouti s'inscrit à l'Université de Tel Aviv tout en prônant son boycott


"De ce fait l’Université de Tel Aviv n'expulsera pas Omar Barghouti , même si son hypocrisie en choque plus d'un."

Fais ce que je dis, pas ce que je fais ...

Omar Barghouti est l'un des leaders de la campagne pour le boycott des universités israéliennes. Il est même l’un des fondateurs de PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural boycott of Israel). Pour lui, le boycott d'Israël est "une forme justifiée d’intervention ... [et] également un impératif " ("Boycott as an Act of Moral Resistance - The Case for Boycotting Israel"). Il n'a de cesse de harceler quiconque a quelque chose à voir avec les universités israéliennes au prétexte qu'il s'agit de collaboration avec un régime raciste et d'apartheid.

Mais Barghouti a décidé de ne pas boycotter les universités israéliennes lui-même. Il est actuellement inscrit à l'Université de Tel Aviv où il prépare une thèse de doctorat. Ce qui est "impératif" pour les autres n’est apparemment pas tout aussi "impératif" en ce qui le concerne personnellement.

A un journal israélien qui l'interpellait à ce sujet, il a répliqué : "Mes études à l'Université de Tel Aviv sont une affaire personnelle et je n'ai pas à faire des commentaires à ce sujet ".

Il y a une campagne visant à persuader l'Université de Tel Aviv d'expulser Omar Barghouti, du fait que celui-ci ne veut que du mal à cette institution et fait régulièrement le tour du monde pour la diffamer.

Mais les propos diffamatoires de Barghouti ne reflètent pas la vérité. Contrairement aux mensonges de la campagne de boycott qu’il mène, l'Université de Tel Aviv est une vraie université. Elle n'est pas une sorte d'institution idéologique ou pro-apartheid. La réalité est que l’Université de Tel Aviv ne pratique aucune politique de discrimination à l'encontre des étudiants sur la base de leurs origines ethniques ou de leurs engagements politiques. De ce fait l’Université de Tel Aviv n'expulsera pas Omar Barghouti , même si son hypocrisie en choque plus d'un.

L’Université de Tel Aviv a raison de défendre la liberté académique d’Omar Barghouti. Peut-être apprendra-t-il ce qu’est une université pendant qu’il aura le privilège d'y étudier.

Source: traduction libre d'un texte de David Hirsh repris du site Engage
Titre original: Omar Barghouti: "Do as I say, not as I do"

Les dix citations de la semaine (6)


"Présidé par la Lybie et vice-présidé par l’Iran, le Comité Préparatoire [...] se livre à un véritable détournement du concept de protection des droits de l’homme pour tenter : [...] d'institutionnaliser l’antisémitisme au sein de la Conférence de l’ONU en mettant ouvertement et systématiquement en accusation l’Etat d’Israël par des thématiques racistes n’ayant aucun rapport avec le libre examen critique de la politique étrangère d’un Etat membre de l’ONU" (Grand Orient de France)

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"Le droit à l'égalité a été bafoué à Durban lorsque la Conférence contre le racisme a refusé d'assimiler l'attitude israélienne à une forme de racisme." (Pierre Galand, président du Centre d'Action laïque (Belgique francophone), Durban 2001)

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"Le texte contient toujours des passages réaffirmant en totalité la déclaration de Durban et le Programme d'action de 2001, que les Etats-Unis ont depuis longtemps dit ne pas pouvoir appuyer." (Robert Wood, porte-parole du département d'Etat américain)

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'Amnesty [...] a abandonné les Juifs à Durban." (Shimon Samuels, Centre Simon Wiesenthal, 2001)

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"Alleluia ! l'ONU a rectifié une phrase du discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad portant sur la question de l'Holocauste. Et la 'digne' organisation de préciser qu’il n'a pas émis, lundi, la phrase: "la question ambiguë et douteuse de l'Holocauste", comme cela avait été rapporté. Après réécoute du discours avec un interprète en farsi, la porte-parole de l'ONU a affirmé que M. Ahmadinejad a 'seulement' dit : "sous [le] prétexte des souffrances des juifs et de l'ABUS de la question de l'Holocauste". Ouf ! Non seulement Ahmadinejad n’est pas un négationniste, mais c’est un courageux défenseur des Palestiniens, massacrés et terrorisés par "le régime raciste le plus cruel et le plus répressif" du monde : Israël … En quelle langue faut-il vous le dire ?" (Menahem Macina, écrivain, chroniqueur à l'UPJF)

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"Que cette assemblée carnavalesque se réunisse pour entendre une condamnation véhémente d'Israël ne nous étonne pas." (Simon Epstein, historien israélien)

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"[...] les démocrates ont pu se toucher le nombril et se bercer d'illusions. Ils sont sortis au moment du discours d'Ahmadinejad. Un courage digne des combattants des légions romaines. D'ailleurs moi-même j'ai de quoi caresser mon ego, j'ai pu faire directement au président iranien quelques "amabilités" et les yeux dans les yeux s'il vous plaît. Il m'a répondu avec le sourire. Normal ! Lui aussi savait que nous étions dans une mascarade. Un cirque dont le chapiteau fut érigé par les démocraties qu'il était venu insulter." (Mohamed Sifaoui, journaliste)

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"Les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un cénacle où ils sont régulièrement insultés." "Il est vrai que le principe même d'une conférence onusienne destinée à promouvoir les droits de l'homme et à "éradiquer le racisme" laisse pantois de nombreux observateurs occidentaux, lorsque l'on accorde sa présidence à la Libye du colonel Kadhafi et ses vice-présidences au régime castriste de Cuba et à l'Iran des mollahs­." (Renaud Girard, grand reporter du Figaro)

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"... le CCOJB se soucie des conséquences d'un enseignement du droit international à l'ULB [Université Libre de Bruxelles] caractérisé depuis des décennies par une attention monomaniaque pour le conflit israélo-palestinien et systématiquement à charge de l'Etat d'Israël. Olivier Corten illustre ce parti pris manifestequand il affirme, notamment, que les propos du président iranien qualifiant Israël d'Etat raciste "sont des propos qui prêtent peut-être, certainement, au débat." (Joël Rubinfeld, président du CCOJB)

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"[...] comme à Durban, où l'on a tenté de déligitimer le fondement moral de l'idéologie sioniste, en voulant l'assimiler au racisme, on a tenté, ici, à Bruxelles, le renversement de l'histoire le plus grotesque mais aussi le plus pernicieux - poursuivre le chef de l'Etat juif dans la capitale de l'Europe, théâtre de la Shoah, pour crimes contre l'humanité. C'est aussi cette perversion qui a pris fin le 24 septembre [2003] à la Cour de Cassation à Bruxelles." (Daniel Saada, Ambassade d'Israël à Bruxelles, 2003)

Les dix citations précédentes: (1), (2), (3), (4), (5)

samedi 25 avril 2009

"La Shoah fut le fruit noir de l’antisémitisme", Père Patrick Desbois

"Nous travaillons pour que le Monde sache qu’il y a eu des Hommes et de Femmes qui voulurent construire un Monde en éradiquant de la Terre le peuple du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. La Shoah fut le fruit noir de l’antisémitisme."(Père Patrick Desbois)

"Je sais, depuis, que les morts dépendent entièrement de notre fidélité." (Guillaume Ribot, photographe)

"Depuis plus de 5 ans, l'association Yahad-in Unum - "Ensemble" en hébreu et en latin part en Biélorussie et en Ukraine pour rechercher les fosses communes des Juifs, des Tziganes fusillés entre 1941 et 1944 par les unités du II° Reich.

Les voisins ukrainiens et biélorusses des Juifs assassinés veulent parler avant de mourir.

Ils avaient été réquisitionnés par les nazis pour creuser les fosses, au petit matin, pour transporter les Juifs du village à la fosse en chariots, à cheval, pour combler les fosses alors que les Juifs ne sont bien souvent que blessés par les tirs, Yahad-in Unum a retrouvé plus de 850 sites d’extermination, la plupart étant inconnus, et établi les preuves balistiques, archivistiques, de mémoire orale, qui montrent sans aucun doute possible que des femmes, des enfants, des vieillards ont été fusillés en Ukraine et en Biélorussie, uniquement parce qu’ils étaient Juifs. A Bodgdanivka, la fosse contient plus de 42000 juifs. Plus de deux millions de juifs ont été tués comme des animaux et enterrés comme des animaux dans des fossés, derrière les églises, dans des parcs. C’était la Shoah par balles.

A l’Est de l’Europe la vérité de la Shoah réside dans la conscience des pauvres. Il y a une semaine j’étais en Biélorussie avec mon équipe. Ivan, 78 ans, raconte : Chaque fois que les nazis assassinaient des familles juives dans le Ghetto de Brest, nous, les prisonniers soviétique, étions forcés d’emballer dans des grandes caisses en bois les biens des juifs pour les vendre aux enchères sur le marché. Dans chaque caisse nous devions mettre une paire de chaussure, une robe, des bijoux, puis fermer la caisse. Après l’extermination totale du Ghetto, il a fallu faire venir plusieurs camions pour emmener les caisses des biens juifs au marché de la ville. Les pauvres gens de l’Est veulent aujourd’hui que nous sachions qu’un continent entier fût transformé en continent d’extermination. Hanna, tremblante, les yeux baissés murmure : Moi j’ai été forcée de marcher sur les corps des Juifs après chaque fusillade pour faire de la place dans la fosse. Puis ma classe de jeunes filles juives est arrivée. Ils ont tiré. J’ai du marché sur elles comme les autres. Nous avons retrouvé plus de 900 témoins ukrainiens ou biélorusses présents aux fusillades des juifs.

Pourquoi Yahad-in Unum sacrifie son énergie pour retrouver les fosses des Juifs tués dans la Shoah par balles ? Tout d’abord pour leur rendre dignité et qu’ils puissent enfin recevoir un Kaddish. Ils ont été tués comme des animaux et enterrés comme des bêtes. Aujourd’hui bien souvent, des maraudeurs ouvrent les fosses pour chercher l’or dentaire. Mais aussi parce qu’il y a aujourd’hui sur notre planète des individus et des groupes qui organisent une propagande pour prétendre que la Shoah n’a pas existée, que c’est un mensonge pour justifier la naissance d’Etat d’Israël. Le négationnisme n’est pas une position intellectuelle. Il n’y a pas de négationniste sans antisémitisme. Le négationnisme veut ôter de façon odieuse toute légitimité au peuple juif.

Certains négationnistes se prétendent catholiques, d’autres sont président de l’Iran, tous sont issus de la même lignée. Le négationnisme est un héritage d’Himmler et d’Heydrich qui en juillet 42 ont décidé de déterrer et brûler les corps des juifs fusillés dans l’opération secrète appelée 1005. L’opération 1005 était la maison mère des négationnistes. Ne l’oublions pas ! Le premier négationnisme était un négationnisme de brasiers.

Yahad-in Unum, ensemble nous ne travaillons par pour demain, mais pour après-demain lorsque les survivants seront rares parmi nous. Nous travaillons pour que le Monde sache qu’il y a eu des Hommes et de Femmes qui voulurent construire un Monde en éradiquant de la Terre le peuple du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. La Shoah fut le fruit noir de l’antisémitisme.

L’antisémitisme est un péché contre Dieu et contre l’Humanité, répétait le pape Jean Paul II.

Malheureusement un péché ne meurt jamais. Beaucoup cherchent à ce que nos voix se taisent. Nous ne nous tairons pas, car le sang d’Olga, 4 ans fusillée à Simferopol, de Itzrik, 7 ans fusillé à Busk, d’Edip, 16 ans fusillé à Tarnopil. Le sang d’Abel assassiné par Caïn ne cesse de crier vers le Ciel.

Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas, condamner les Enfants assassinés dans la Shoah au silence, nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas construire un monde moderne sur les milliers de fosses communes inconnues des juifs assassinés. Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas bâtir le monde en demandant à Abel de se taire."

Père Patrick Desbois
Discours prononcé lors du Yom Hashoah le 20 avril à Genève

Photo : D.R.
Source: CRIF

Guillaume Ribot, les yeux sur la Shoah

vendredi 24 avril 2009

Nonie Darwish et Tawfik Hamid condamnent le Hamas au Parlement européen

"We cannot continue to tolerate intolerance. It is not a virtue - it is gross negligence." (Nonie Darwish)

"Accepting and legitimizing Hamas is an obstacle to peace. If the international community tells Hamas that via terrorism and killing civilian we will still legitimatize you, why would they turn to the path of peace?" (Dr. Tawfik Hamid)

"Hamas obstacle to peace

On the 15th of April, MEP Nickolay Mladenov hosted a conference in the European Parliament dedicated to the Hamas Organization and the implications of European engagement with it on the Israeli-Palestinian peace process.

Mr. Mladenov invited two distinguished guests from the United States, Mrs. Nonie Darwish and Dr. Tawfik Hamid, to share their deep understanding of the motives and goals of the fundamentalist Islamic Movements and the implications of it receiving legitimacy.

Nonie Darwish, [Arabe et musulmane, Nonie Darwish est née au Caire et a grandi à Gaza à l’époque où Nasser promettait de détruire Israël. Son père, Mustapha Hafez Darwish, dirigeait à l’époque les services de renseignement à Gaza. C’est lui qui crée les Fedayin, ces groupes armés qui mènent des attaques en territoire israélien pour y semer la mort et la destruction.] daughter of Lt.-Gen. Mustafa Hafez, who founded the Palestinian fedayeen units, which launched terrorist raids across Israel's border during the 50s and 60s, grew up in Gaza. She told the audience of a number of her experiences there and how the spreading of hate towards Jews and Israel was a common day affair:

"The hatred was mainstream, it was preached in the Mosques, schools, in theater, TV, movies – everywhere we were taught to hate the Jews…"

"Money was never given to build housing or factories, it was always to fund organizations such as the fedayeen in the 1950's and Hamas today."

She further emphasized the dire consequences of Europe engaging Hamas:

"The conflict is not over land anymore. Listen to what they are saying in Arabic to their citizens. They are subjected to daily indoctrination to kill Jews wherever you find them."

"There are many moderates in the Arab world, who want to end the hate speech, but engaging Hamas would weaken them. By talking to Hamas we say that terrorism and violence are the way of doing things. If Hamas will receive legitimization, it will mean that the Hamas methods work."

"We cannot continue to tolerate intolerance. It is not a virtue – it is gross negligence."

Dr. Tawfik Hamid [Tawfik Hamid est un ancien membre de l'organisation terroriste Jamaa Islamiya. Médecin d'origine égyptienne, il vit en Occident et milite pour une réforme de l'islam.], a former member of an Egyptian terrorist organization (and former colleague of Dr. Aiman Al-Zawaherri, who later became the second in command of Al-Qaeda) is today an Islamic reformer and a Senior Fellow at the Potomac Institute for Policy Studies.

Dr. Hamid's exceptional knowledge of the jihadi mindset led him to the following conclusions:

"Hamas are liars, they say they are not anti-Semitic and are not a religious organization, while the name of their organization is called the Islamic Resistance Movement and their flag says 'No God aside of Allah and Mohamed is a prophet of Allah' – the sentence one states to become a Muslim."

"Accepting and legitimizing Hamas is an obstacle to peace. If the international community tells Hamas that via terrorism and killing civilian we will still legitimatize you, why would they turn to the path of peace?"

"Only when the international community will have a clear a strong stance against Hamas demanding they hold to the three conditions, only then will Hamas turn to the path of peace."

Today, after recognizing the threat of radical Islam and the need for a reformation based upon modern peaceful interpretations of classical Islamic core texts, Dr. Hamid has completed a fresh and theologically valid interpretation of the Quran to counterbalance radical teachings and has recently published a book named "Inside Jihad".

Following a heated and emotional Q&A, MEP Mladenov summarized the conference, stating:

"Hamas’ success would fan the flames of terrorists who will feel empowered that by randomly killing civilians they can achieve their goals. Its victory would be a victory for religious extremists who want to hijack an otherwise peaceful religion. Its triumph would not deliver the free and secular Palestine that people living in Gaza and the West Bank want.""

Source: European Friends of Israel
Hamas, real obstacle to peace ?

Anne-Marie Lizin participe à un forum anti-israélien à Durban II

On ne peut que déplorer profondément la présence d'Anne-Marie Lizin (Parti socialiste fracophone), ancienne Présidente du Sénat de Belgique et ancienne bourgmestre de la ville d'Huy, dans un forum anti-israélien (Civil Society Forum) à la conférence dite de Durban II. La présence d'une personne exerçant les plus hautes fonctions dans un Etat démocratique (même si par ailleurs Mme Lizin est controversée: voir ici et ici) ne peut que porter un coup à la considération déjà bien basse, comme le montrent les sondages, que les Européens ont des politiques.

Ce forum se déroule en marge de la conférence. Il a la caractéristique d'être tout à fait marginal et n'a pas été agréé par l'ONU qui a voulu éviter les débordements d'antisémitisme constatés au Forum des ONG de Durban I en 2001 (Pierre Galand le gourou belge de la stigmatisation d'Israël à Durban).

Parmi les participants on trouve le nom de Malaak Shabazz, fille de Malcolm X ... et d'autres illustres personnages.

Fort heureusement, le Civil Society Forum a connu peu de succès et les médias n'en ont pas parlé.

Selon NGO Monitor, on trouve dans ce forum l'association Nord-Sud XXI, liée à la Lybie.Celle-ci accuse Israël de "génocide," d'"apartheid" et d'"atrocités." Comme c'est l'habitude de ce genre d'événements le seul pays qui sera spécifiquement nommé et critiqué est évidemment Israël.
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NGO Monitor :

"Organizers of a related event, the "Civil Society Forum" (April 17-19) have been presenting themselves as the representatives of all NGOs. In reality, however, they represent a small group of marginal NGOs, including Nord-Sud XXI, a Libyan-linked group that has issued statements accusing Israel of "genocide," "apartheid" and "atrocities." [...]

The Civil Society Forum is hosting a working group on the "Plight of the Palestinian People and fragmentation of their rights," the only nation-specific topic to be discussed. Other topics include "Intensified forms of discrimination after 9/11, in particular ethnic and religious profiling."

Additionally, the Civil Society Forum is advertising a "large public demonstration with activists" to be held on April 18, 2009; the Israel Review Conference organizers are also promoting the demonstration. Based on the 2001 Durban precedent, this event is likely to be inflammatory, include offensive antisemitic slogans, and possibly violent.

- Antisemitic NGO Forum resurfaces for 2009 Durban Review Conference
- Durban II Update: Anti-Israel parallel events garner minimal attention
- Durban II, une perte de crédibilité pour l'ONU
- Le Grand-Orient de France dénonce l’orientation de la Conférence dite de "Durban II" à Genève
- Boycotter 'Durban II', Ivan Rioufol
- Amnesty International a abandonné les Juifs à la Conférence de Durban
- Le député UMP Claude Goasguen demande le retrait de la France de 'Durban II'
- La France doit refuser de participer à la conférence Durban II, déclare le maire de Paris

jeudi 23 avril 2009

Durban II - caricature de Steve Greenberg


Cette caricature de Steve Greenberg résume assez bien ce qui se passe à la conférence dite de Durban II, dont le Président Barack Obama avait, à juste titre, pressenti l'esprit "complètement hypocrite et contre-productif".
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Source: caricature reprise du site Z-Word
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Simon Epstein : "Rester étranger aux carnavals de rage" (Durban II)

"Le fait que les États-Unis aient boycotté la conférence est un bon signe, qui confirme qu'ils ne sont pas prêts à accepter n'importe quoi. On peut en revanche regretter que la France n'ait pas saisi qu'il est des endroits où l'on ne va pas. Il est des carnavals de rage et d'absurdité auxquels un pays démocratique se doit de rester étranger."

L'historien israélien Simon Epstein réagit aux propos controversés d'Ahmadinejad.

Propos recueillis par Adrien Jaulmes (l'excellent correspondant du Figaro en Israël)

LE FIGARO. - Comment interprétez-vous le discours d'Ahmadinejad à la conférence de Genève ?
Simon EPSTEIN. - Ahmadinejad a été tout à fait cohérent avec lui-même. Ce qui est plus étrange et plus troublant, ce sont les honneurs avec lesquels il a été reçu à Genève. Le plus significatif est que cette conférence confère à ce personnage, et aux thèmes qu'il défend, une légitimité internationale. Cette assemblée est composée pour une bonne part de pays autoritaires, aux régimes parfois sanguinaires et très souvent corrompus et dictatoriaux. Elle représente des idéologies ou des religions extrémistes, et fières de l'être. Ces pays s'illustrent par des persécutions contre des minorités ethniques, culturelles ou religieuses qui vivent, ou plus exactement, qui survivent en leur sein. Que cette assemblée carnavalesque se réunisse pour entendre une condamnation véhémente d'Israël ne nous étonne pas.

Pourquoi cette focalisation sur Israël ?
Israël polarise les haines, lesquelles s'enrichissent aujourd'hui d'un facteur relativement nouveau, celui des thèses antisémites qui circulent massivement dans tout le monde musulman. La négation de l'Holocauste, la diabolisation d'Israël, la condamnation du sionisme, et enfin, le soupçon étendu au peuple juif tout entier, tout cela était prévisible. Le vrai problème est de voir des pays qui violent systématiquement les droits de l'homme s'ériger en défenseurs des droits de l'homme. Les racistes se camoufler en antiracistes, les persécuteurs prendre un air angélique, les bourreaux se proclamer victimes, et les Juifs, qui furent victimes - vraiment victimes -, du racisme, mis au pilori de cette honorable assemblée. Ce qui se passe à Genève, aujourd'hui, est une perversion des valeurs. En profondeur. (...)

La politique américaine d'ouverture à l'égard de l'Iran est-elle une solution ?
La politique d'apaisement vis-à-vis de l'Iran d'Ahmadinejad est fondée sur la même incompréhension que celle qui fut menée face à Hitler à la fin des années 1930, par l'Angleterre et la France. Ce prétendu réalisme, au nom duquel il faut faire des concessions et pratiquer l'ouverture, procède certes d'un réflexe très humain. Mais il témoigne d'une méconnaissance profonde de l'adversaire. On est en face, dans les deux cas, d'une machine de guerre très habile et très bien organisée, qui connaît et qui exploite fort bien les faiblesses de l'Occident démocratique. Il faut laisser Obama tendre la main à l'Iran, mais il comprendra vite - s'il est intelligent, et je crois qu'il l'est -, à qui il a affaire. Le fait que les États-Unis aient boycotté la conférence est un bon signe, qui confirme qu'ils ne sont pas prêts à accepter n'importe quoi. On peut en revanche regretter que la France n'ait pas saisi qu'il est des endroits où l'on ne va pas. Il est des carnavals de rage et d'absurdité auxquels un pays démocratique se doit de rester étranger.

mercredi 22 avril 2009

Un professeur de l'Université Libre de Bruxelles banalise le discours d'Ahmadinejad

"[Olivier Corten] le seul expert complaisamment interrogé par la chaîne publique s'est montré moins surpris par les imprécations du président iranien incitant à la haine antisémite et anti-occidentale que par les "réactions extrêmes" qu'elles ont suscitées."

"Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) dénonce les propos déconcertants tenus par Olivier Corten, professeur de droit international à l'Université Libre de Bruxelles, ce 21 avril 2009 sur les ondes de La Première (RTBF).

Pour commenter le discours de Mahmoud Ahmadinejad à la Conférence dite "Durban II" contre le racisme à Genève, le seul expert complaisamment interrogé par la chaîne publique s'est montré moins surpris par les imprécations du président iranien incitant à la haine antisémite et anti-occidentale que par les "réactions extrêmes" qu'elles ont suscitées.

Le CCOJB est consterné par le souci affiché par Olivier Corten de désamorcer la charge haineuse dans le discours du président iranien quand il s'étonne d'"une espèce de deux poids, deux mesures parce que les déclarations d'Israël sur son exigence d'être reconnu comme Etat juif n'ont, à ma connaissance, pas fait l'objet de beaucoup de contestations", témoignant ainsi d'une ignorance embarrassante pour un professeur de droit international de la résolution 181 de l'ONU recommandant pourtant, dès 1947, la création d'un "Etat juif" et d'un "Etat arabe".

Le CCOJB stigmatise la banalisation du discours du dirigeant islamiste iranien par Olivier Corten et s'inquiète qu'un membre reconnu du monde académique ne dénonce pas sans équivoque les propos écoeurants tenus, qui plus est, dans une enceinte des Nations Unies par le responsable politique d'une théocratie belliqueuse adepte de la lapidation, homophobe et antisémite, et suggère plutôt une symétrie entre ces déclarations inacceptables et "une certaine ambiguïté" dans celles d'une démocratie systématiquement injuriée et agressée.

Plus généralement, le CCOJB se soucie des conséquences d'un enseignement du droit international à l'ULB caractérisé depuis des décennies par une attention monomaniaque pour le conflit israélo-palestinien et systématiquement à charge de l'Etat d'Israël. Olivier Corten illustre ce parti pris manifeste quand il affirme, notamment, que les propos du président iranien qualifiant Israël d'Etat raciste "sont des propos qui prêtent peut-être, certainement, au débat".

VERBATIM DE L'INTERVIEW D'OLIVIER CORTEN
(La Première, Journal parlé de 13h, 21 avril 2009)

RTBF - Les propos du président iranien font les grands titres. Il se défend en disant que l'ONU doit être un lieu, un symbole de la liberté d'expression où chacun peut dire ce qu'il veut librement. Est-ce qu'il a raison?

Olivier Corten - Il a raison dans la mesure où ce qu'il dit a été dit par l'ONU elle-même pendant des années et des années, donc ce qui m'étonne un petit peu dans les réactions extrêmes qu'on a entendues - je viens d'en entendre encore il y a quelques instants - c'est que l'ONU avait adopté une résolution - quand je dis l'ONU c'est l'Assemblée générale des Nations Unies, donc la plupart des Etats avaient voté pour, enfin une grande majorité avait voté pour cette résolution - qui assimilait le sionisme au racisme.

Cette résolution insistait notamment sur les liens entre Israël et l'Afrique du Sud, le régime d'apartheid qui était allié à Israël à l'époque. Cette résolution est restée en vigueur, elle a été abrogée en 1991 parce qu'Israël exigeait qu'elle soit abrogée pour participer à la Conférence de Madrid, et donc pour enfin entrer dans un processus de paix. Néanmoins, donc ce que dit Ahmadinejad aujourd'hui n'a rien de novateur au sein des Nations Unies dans ce sens là, c'est un petit peu, me semble-t-il, disproportionné toutes les réactions.

RTBF - Alors justement, comment comprendre la virulence des réactions?

Olivier Corten - Les réactions, bon donc évidemment du côté d'Israël, on les comprend parfaitement, puisqu'Israël d'une part, il faut quand même le dire par ailleurs, entretient une certaine ambigüité. Il y a quelques jours encore, Israël a exigé d'être reconnu par la Palestine comme Etat juif, donc c'est quand même assez ambigü si on met en relation ça avec la position d'Israël refusant le droit au retour de tous les Palestiniens expulsés parce que ça menacerait l'Etat juif en tant que tel. Donc ce sont des propos un petit peu ambigüs, disons, même si de là à dire que c'est un État raciste, moi je ne suis pas d'accord mais enfin ce sont des propos qui prêtent, peut-être, certainement au débat.

Alors évidemment Israël avait déjà protesté contre la résolution des Nations Unies que j'ai évoquée il y a un instant, elle proteste encore maintenant - je le comprends fort bien. Du côté des Européens, je comprends bien qu'on proteste, peut-être, par rapport à la personnalité du président iranien et à des propos qu'il a tenus dans le passé, plus peut-être qu'à ce qu'il a dit hier me semble-t-il.

Ce qui est un peu étonnant c'est qu'il y a toujours une espèce de deux poids deux mesures parce que les déclarations d'Israël sur son exigence d'être reconnu comme Etat juif, par exemple, n'ont à ma connaissance pas fait l'objet de beaucoup de contestations, avec pour résultat quand même aujourd'hui un problème palestinien qui n'est toujours pas résolu et qui constitue une violation claire de toutes les résolutions des Nations Unies applicables.

Donc Ahmandinejad s'exprime au sein des Nations Unies dans un contexte, il faut bien le dire, où Israël n'est pas l'Etat le plus apprécié par la majorité des membres des Nations Unies. Ça n'a peut-être rien à voir avec le racisme ou c'est peut-être exagéré de dire que c'est du racisme mais c'est par ailleurs une réalité.

RTBF - Alors si ce n'est pas vraiment neuf, si ce n'est pas vraiment choquant, que cherche-t-il? Est-ce qu'on peut dire qu'il cherche à diviser la communauté internationale?

Olivier Corten - Bon ça, je ne sais pas trop quelle est la politique du président iranien. Je pense qu'il y a des élections en Iran dans peu de temps et que, bon, il a une image de quelqu'un de très très dur à l'encontre d'Israël. Donc ça c'est certainement une image qu'il se forge à la fois sur la scène intérieure et aussi encore une fois par rapport à d'autres Etats au sein des Nations Unies qui, pour un grand nombre d'entre eux, considèrent qu'Israël est en violation de la Charte des Nations Unies et ne respecte pas notamment un avis qui a été rendu par la Cour Internationale de Justice en 2004 qui exige ou qui estime qu'Israël doit remplir toutes ses obligations, notamment le retrait des territoires occupés qui n'est pas respecté.

Donc évidemment dans ce contexte là, c'est vrai qu'on met l'accent sur la position des Etats européens mais il faut voir la position de l'ensemble des Etats membres des Nations Unies qui est beaucoup plus nuancée. Donc, le président iranien, je suppose qu'il n'a pas l'impression, là évidemment c'est pas comme s'il s'exprimait au sein du Parlement belge ou du Parlement européen, il s'exprime au sein des Nations Unies où Israël n'a pas bonne presse."

›› verbatim du discours de Mahmoud Ahmadinejad
›› extraits vidéo de l'intervention de Mahmoud Ahmadinejad à la tribune de l'ONU
›› lire le communiqué du CCOJB du 21 mars 2009
›› lire le communiqué du CCOJB du 10 mars 2009

La route souillée de l'or nazi, Hélène Jaffiol

"Des dents, des alliances, des bijoux devenus lingots. A la libération des camps de la mort, le monde découvre avec horreur les traces d'un butin maculé de sang."

"Après la guerre, les lingots d'or marqués du sceau nazi trouvent des abris imprévus. En mai 2000, le sanctuaire catholique de Fátima confirme en avoir détenu, jusque dans les années 1980. Avant de les dépenser pour rénover ce lieu vénéré par de nombreux catholiques."

Secret soigneusement gardé jusque dans les années 1990, la route de l'or nazi met au jour une histoire souterraine à travers la Suisse, la péninsule ibérique, la Suède, la Turquie... et même la Chine.

Source: article repris du site du Jerusalem Post

"La partie visible d'un iceberg qui cache un sombre circuit à travers l'Europe. Le trésor noir du IIIe Reich a été entouré d'un épais voile de mystère avant que les premières révélations émergent timidement dans les années 1990. Des trains remplis de lingots d'or ont foulé les voies ferrées du Vieux continent.

Principale accusée : la Suisse, pierre angulaire d'un trafic qui implique tous les pays dits "neutres" : l'Espagne, le Portugal, la Suède, la Turquie...

Difficile de connaître l'origine d'un métal sur lequel le crime ne laisse aucune trace. Dans les caisses nazies : le trésor d'un pillage aveugle, les coffres-forts des pays vaincus mais aussi le maigre pécule arraché des valises à l'entrée des camps de la mort.

Un homme a la sinistre besogne d'en faire l'inventaire : Bruno Melmer. Officier SS et fonctionnaire méthodique, il appartient au service économique de la machine nazie.

Les effroyables listes de comptes de Belmer ont été mises au jour par les enquêteurs américains de la Division des Opérations spéciales (DOS). 29 colonnes qui détaillent l'inimaginable : "or dentaire", "bagues en or et en argent", "couteaux, fourchettes, bijoux", "montres", "sacs"... Un butin qui atteindrait les 40,5 millions de dollars actuels. Un calcul encore incomplet, selon les experts. D'autant plus que ces estimations ne prennent pas en compte le butin de l'opération Reinhard - l'extermination des Juifs de Pologne - soit 3,9 millions de dollars.

Sitôt sortis de l'enfer d'Auschwitz, Sobibor, Treblinka, les cargaisons de Belmer franchissent les portes grandes ouvertes de la Reichsbank, la banque nationale allemande. Première étape d'une route de l'or à travers toute l'Europe. Certaines destinations sont aujourd'hui connues, d'autres restent encore tapies dans l'ombre.

La Suisse : coffre-fort nazi
Le choix de la république helvétique répond à un calcul simple. A l'époque, le franc suisse assure le rôle d'unique devise encore convertible sur le marché mondial. Economie prospère, la Suisse assure aux nazis l'acquisition d'une monnaie forte, indispensable à son effort de guerre. Le pays "neutre" devient le quartier général des transactions nazies, le commandant d'un navire que les Helvètes ont choisi délibérément de maintenir à flot.

Selon la commission Bergier, mise en place dans les années 1990 pour faire la lumière sur ce passé trouble, plus de 2,5 milliards de dollars ont transité par la banque centrale suisse. Dont l'or désormais incolore des camps de la mort. La commission Bergier met en évidence un autre aspect troublant.

A partir de 1941, la Suisse sait parfaitement que les lingots nazis ne sont rien d'autre que de l'or volé. Pourtant, l'année suivante marque l'apogée des relations pécuniaires entre les deux pays. A partir de 1943, les Alliés multiplient les avertissements contre ce trafic lucratif. La Suisse tourne la tête et regarde ailleurs. La dernière transaction avec le régime nazi a lieu le 13 avril 1945. Face à ce réquisitoire, les arguments de défense paraissent bien faibles : "Nous étions neutres. Pourquoi accepter l'or allié et non pas celui des Allemands ?" Devant leur passé trouble, les banques helvètes se sont longtemps retranchées derrière une bonne foi de façade.

Portugal : de l'or dans le sanctuaire catholique de Fátima
L'or nazi ne s'est pas arrêté aux coffres-forts suisses. Il en a juste fait un abri douillet avant de poursuivre sa route vers d'autres contrées. L'Espagne et le Portugal ont largement profité des livraisons nazies.

Les deux pays de la péninsule ibérique possèdent, en effet, un autre métal précieux fortement convoité par les nazis : le Wolfram, miraculeux pour renforcer l'acier des engins de guerre allemands.

Wolfram contre or, le trafic est très lucratif en particulier pour la dictature de Salazar [photo]. Après Berne, Lisbonne aurait été le deuxième bénéficiaire du butin nazi. De 1939 à 1944, le Portugal aurait acheté ou échangé 164 tonnes d'or du IIIe Reich par l'intermédiaire de la Suisse.

Sur sa route, l'or portugais bénéficie de la bienveillance de Vichy qui offre ses wagons pour transporter ce butin clandestin. Centre névralgique du trafic ibérique : la gare espagnole de Canfranc encastrée dans la chaîne pyrénéenne.

Le sombre marché est connu dès 1946 par les services américains de la DOS. Un document, marqué top secret, l'atteste. Des responsables suisses qui ont suivi la route de 280 véhicules chargés d'or, vers le Portugal et l'Espagne entre 1943 et 1944, acceptent de témoigner contre une protection. Ceux qui se sont grassement enrichis sentent, en effet, le vent tourner.

Après la guerre, les lingots d'or marqués du sceau nazi trouvent des abris imprévus. En mai 2000, le sanctuaire catholique de Fátima confirme en avoir détenu, jusque dans les années 1980. Avant de les dépenser pour rénover ce lieu vénéré par de nombreux catholiques.

Lingots contre minerais de fer suédois
Le butin du IIIe Reich n'a pas seulement emprunté les routes du Sud. Les caisses nazies ont également foulé le sol d'un autre pays "neutre", la Suède. Le royaume nordique, connu pour son histoire pacifiste, est pourtant un réservoir de guerre grâce à ses minerais de fer. Le marché avec les nazis ne peut que prospérer : des lingots d'or contre des livraisons de fer, maillon infernal de la machine de guerre d'Adolf Hitler.

Un sujet longtemps tabou dans un pays qui ne veut surtout pas faire parler de lui. Des chercheurs ont pourtant déterré cet épisode sombre des archives nationales à la fin des années 1990. Entre 1939 et 1944, 34,5 tonnes d'or en provenance de Berlin ont rejoint les coffres-forts suédois.

Comme la Suisse et l'ensemble des pays "neutres", la Suède connaissait la macabre origine de l'argent allemand. Mais le royaume fait la sourde oreille aux mises en garde des Alliés.

Turquie : les bons comptes font les bons amis
La route de l'or a quadrillé le Vieux continent jusqu'à rejoindre Istanbul et les confins du Moyen-Orient. Le régime nazi a pu compter sur son ancien allié de 1914. Selon la Division des Opérations spéciales de Washington, près d'un million de dollars, issu des sombres comptes du SS Belmer, a rejoint le marché turc.

L'objectif des nazis : garantir aux banques allemandes un stock de devises étrangères et financer les opérations secrètes d'agents en Turquie. Des liens cousus d'or ont émaillé les relations entre les deux pays jusque dans les années 1960.

Comme le prouve un épisode peu glorieux dans une Allemagne alors coupée en deux. Le 29 mai 1965, un avion décolle d'Istanbul vers Cologne avec l'aval du gouvernement fédéral allemand. A son bord : trois caisses remplies de pièces d'or. La Dresdner Bank veut récupérer les restes de son trésor nazi mis à l'abri en Turquie durant la guerre. Un choix motivé à l'époque par l'appât du gain. Grâce à l'inflation, le prix de l'or était beaucoup plus élevé à Istanbul qu'à Berne. Longtemps après la chute du régime nazi, l'Allemagne ne se résout toujours pas à voir filer son or.

En plein contexte de Guerre froide, l'examen des consciences reste encore un chemin inexploré. Cet épisode monétaire, mené dans le plus grand secret, sera révélé par l'Institut Hannah-Arendt de Dresde, à la fin des années 1990.

Aujourd'hui encore, la cartographie de l'or nazi reste incomplète et parsemée de nombreuses zones d'ombres et de paradoxes.

Les nations, qui ont le plus profité de l'argent souillé du IIIe Reich, ont souvent aussi été des asiles pour les populations persécutées. La Suède a ainsi accueilli près de 7 000 Juifs danois. Plus de 30 000 autres ont trouvé refuge en Espagne.

Pendant ce temps, des lingots nazis auraient franchi les mers vers l'Argentine, le Canada ou même la Chine... Légende ou réalité, le mystère demeure. Il s'explique en partie par les nombreux errements alliés à la fin de la guerre. L'Europe meurtrie a préféré ne pas creuser profondément un puits sans fond. En septembre 1946, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni mettent en place une "commission tripartite pour la restitution de l'or monétaire". Sa mission : dédommager les nations spoliées par les nazis.

En l'absence d'étiquette "Auschwitz" sur les lingots, la commission a fait le choix de se limiter aux avoirs nationaux pillés comme ceux de la France, des Pays-Bas ou de la Belgique. L'or des camps de la mort a, lui, pu continuer sa route..."

Durban II, une perte de crédibilité pour l'ONU

"Les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un cénacle où ils sont régulièrement insultés."

Extrait d'un article de Renaud Girard repris du site du Figaro

"L'ONU n'avait-elle pas autre chose à faire que d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le racisme ? Telle est la question que se posaient lundi à Genève de nombreux diplomates occidentaux à l'issue du discours du président iranien. La première conférence de ce type, tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001, avait déjà échoué, après avoir été transformée en forum anti-israélien, assimilant le sionisme à du racisme.

"Le problème de ces conférences générales à 192 pays est qu'elles peuvent très facilement être prises en otages par une dizaine d'États radicaux. Elles deviennent alors une tribune offerte à tous les dictateurs antioccidentaux de la planète", expliquait lundi l'ambassadeur d'un grand pays européen aux Nations unies.

Il est vrai que le principe même d'une conférence onusienne destinée à promouvoir les droits de l'homme et à "éradiquer le racisme" laisse pantois de nombreux observateurs occidentaux, lorsque l'on accorde sa présidence à la Libye du colonel Kadhafi et ses vice-présidences au régime castriste de Cuba et à l'Iran des mollahs­ (qui vient de condamner une jeune journaliste irano-américaine à huit ans de prison pour un délit fantasmé d'"espionnage").

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a raté son pari. Censée unifier le monde sur des valeurs communes, la conférence de Durban II a provoqué le contraire, donnant a posteriori raison aux Occidentaux (Américains, Italiens, Canadiens) qui avaient décidé de ne pas y participer. Principaux contributeurs du budget de l'ONU, les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un forum où ils sont régulièrement insultés.

Ligne rouge

Les Français et les Anglais avaient décidé de participer à cette conférence (dont le but officiel n'était que de vérifier les mesures pratiques prises par les États membres pour lutter chez eux contre le racisme), après qu'un accord eut été trouvé entre toutes les délégations - y compris celle de l'Iran - sur un document préparatoire. En raison de l'opposition des pays musulmans, les principes de l'égalité entre hommes et femmes et la non-discrimination envers les homosexuels n'avaient pas été mentionnés. Mais, dans leur souci de défendre la liberté d'expression, les Occidentaux avaient obtenu que le blasphème et la diffamation contre les religions ne soient pas assimilés à des formes de racisme."

- Le Grand-Orient de France dénonce l’orientation de la Conférence dite de "Durban II" à Genève
- Pierre Galand le gourou belge de la stigmatisation d'Israël à Durban
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- La France doit refuser de participer à la conférence Durban II, déclare le maire de Paris
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- L'Italie premier pays de l’UE à se retirer de ‘Durban II’
- German MP calls for Durban II boycott

mardi 21 avril 2009

Pierre Galand le gourou belge de la stigmatisation d'Israël à Durban

"Le droit à l’égalité a été bafoué à Durban lorsque la Conférence contre le racisme a refusé d’assimiler l’attitude israélienne à une forme de racisme." (Pierre Galand, 2001)

Le Belge Pierre Galand, président du Centre d'Action laïque (CAL) et "tribun au charisme peu commun", s'est distingué à la conférence de Durban "la manifestation la plus haineuse et la plus discriminatoire contre les Juifs depuis la période nazie" par ses attaques d'une virulence extrême contre Israël. Dans la page qui lui est consacrée sur Wikipedia, il est souligné avec une finesse caractéristique qu'en Belgique les seules critiques dont il est l'objet viendraient de "certains opposants politiques, d'associations de défense des intérêts d'Israël - à l'instar de l'Union des Patrons et Professionnels Juifs de France (UPJF) - ainsi que de membres de la communauté juive de Belgique"!

"(...) Galand, qui garde ses cours à l'ULB, a encore du pain sur la planche, car si les yuppies, les golden boys, les fanas du marché l'ont jugé ringard, les nouvelles générations, plus politiques, ont trouvé dans ce jeune sexagénaire un nouveau gourou : un homme qui donne un sens à l'histoire, qui relie les combats d'aujourd'hui, contre la mondialisation, à Porto Alegre et ailleurs, aux luttes et aux idéaux tiers-mondistes des années 60. Bref, voilà un homme qui est resté fidèle à ses convictions, à ses amis et qui a mis sa vie au service de ses engagements. On vous le disait : s'il n'avait été libre penseur, il aurait pu être curé…" (Colette Braeckman, Le Soir)

"Les Israéliens tuent pour tuer"

"Grâce au parti socialiste, Pierre Galand, chantre de la cause palestinienne qui venait d'être expulsé d'Israël, a été élu sénateur. Adoubé comme "Juste" par le président du PS, P. Galand est aussi président de l'association belgo-palestinienne. Celle-ci édite une revue "Palestine" dans laquelle on peut notamment lire : "Les Israéliens tuent pour tuer"." (Sara Brajbart, Dialogue et Partage)
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Durban I - Communiqué de presse

Conférence internationale des Nations Unies de la société civile en solidarité avec le peuple palestinien

"M. Pierre Galand, Président du Comité européen de coordination des ONG pour la question de Palestine, Bruxelles, a souligné les avancées réalisées au cours de ces deux jours de travaux qui ont pris une tournure positive. Il a ajouté que la complexité de la question palestinienne suppose un sens des responsabilités et une obligation collective de rendre les gouvernements européens et arabes responsables de la recherche d’une solution au conflit du Moyen-Orient. Il a estimé que la coexistence et les échanges sont rendus possible grâce au fait que des ressortissants originaires du Maghreb ont pu s’associer aux missions européennes dans le Moyen-Orient et constituent des ponts générationnels vers une Méditerranée pacifiée.

Appel au boycott

L’historicité de la lutte pour la libération, de l’Algérie à l’Afrique du Sud, nous oblige à accorder la même importance à la question palestinienne qui a pris la même dimension ces dernières années, a dit M. Galand. Depuis 1995, et la signature de l’Accord de Barcelone, 27 pays du pourtour méditerranéen sont engagés dans la consolidation de la paix, mais cet accord est violé par Israël, a-t-il dit, et la première étape devrait être de suspendre l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

M. Galand a souligné la nécessité de reconnaître le droit à la résistance d’un peuple face à la spoliation de ses droits et a fait valoir que la reconnaissance de ce droit fonde le droit des Palestiniens à exister, à se défendre, et à faire reconnaître leurs droits fondamentaux.

Israël, un état raciste qui promeut l'antisémitisme et l'apartheid

Il a ensuite mis en avant la discrimination qui a été légalisée par le système judiciaire israélien tout comme le principe de non égalité qui est manifeste entre Israël et les Palestiniens, avant de souligner que cette réalité constitue un recul pour l’ensemble des peuples. Le droit à l’égalité a été bafoué à Durban lorsque la Conférence contre le racisme a refusé d’assimiler l’attitude israélienne à une forme de racisme, a ajouté M. Galand, avant de considérer que l’attitude colonialiste israélienne constitue un recul par rapport aux luttes menées dans les décennies passées contre la colonisation et laisse augurer de nouveaux reculs par rapport à l’antisémitisme, ou à l’apartheid."

[les intertitres ont été ajoutés]

- Utilisation d'ONG pour diaboliser Israël: Pierre Galand
- Belgique: lancement (par Pierre Galand) d'un prétendu Tribunal Russell sur la Palestine en mars
- Tribunal Russel : Faut-il en vouloir aux Belges ?
- Belgique: un 3ème "tribunal citoyen" pour juger les "crimes" d'Israël
- Devant la Bourse de Bruxelles: des centaines de manifestations anti-israéliennes
- Pierre Galand ira-t-il diaboliser Israël à Durban II ?
- A Bruxelles : Prélude à Durban II ?
- Tarik Ramadan à Bruxelles pour parler de la Palestine